J’ai attrapé cet éclair avec un objectif équivalent au 35mm monté sur un boîtier Nikon D80.
30 septembre 2012, je me suis rendu sur le lido d’Ostie (au Sud de Rome) pour intercepter un système orageux sévissant pendant plusieurs heures, au large des côtes romaines. Suite à une longue attente, en début soirée, le front orageux se rapprochait du littoral quand soudain une décharge électrique rampante ponctuée d’un coup foudre venait zébrer la totalité de mon champ de vision. Celle-ci s’est produite en deux impulsions. Dans un premier temps toutes les ramifications présentes sur l’image sont apparues au même instant et consécutivement à celles-ci, un coup foudre sans aucune ramification venait sabrer le ciel et la mer.
L’éclair et ses ramifications tracent, dans l’air, le parcours de la décharge électrique dessinant un immense réseaux lumineux dans le ciel. Cela représente la violente évacuation du surplus d’énergie emmagasinée dans le cumulonimbus. Cela matérialise, le point de rupture de la matière. J’avais fait ce rapprochement suite à un documentaire sur l’architecture. Malheureusement, j’ai perdu la source. L’architecte expliquait le point de rupture résultant d’un impact sur une plaque de verre. Les failles du verre montrent le passage et la « décompensation » de l’énergie produit par le choc de l’impact soit la rupture des molécules comme le plasma d’un coup de foudre fissurant l’air.
En architecture, la compréhension de cette notion est fondamentale pour construire des édifices toujours plus grands, résistants et durables. L’architecte du documentaire expliquait, pour tracer ses immenses halls de gare en acier, il utilisait certain dessin de point rupture pour mettre en forme sa structure.
Dans une vision métaphorique et symbolique, il est possible de faire d’autres parallèles comme en psychologie avec la décompensation émotionnelle.